C’est du propre ! Syndicalisme et travailleurs du "bas de l’échelle" (Marseille et Bologne)
avec la sociologue Cristina Nizzoli
« Ce n’est pas parce qu’on nettoie la merde des autres qu’on n’existe pas ! ».
Le 16 décembre, on a parlé des luttes des salarié.e.s du secteur de la propreté avec la sociologue Cristina Nizzoli qui vient de publier C’est du propre ! - Syndicalisme et travailleurs du "bas de l’échelle" (Marseille et Bologne), aux éditions PUF.
Présentation de l’éditeur :
« Ce n’est pas parce qu’on nettoie la merde des autres qu’on n’existe pas ! » Pour Ana, immigrée et salariée du secteur de la propreté, la question qui se pose est avant tout celle de la reconnaissance de ce « sale boulot ». Temps partiel imposé, rythmes de travail effrénés, horaires éclatés, non-respect du droit du travail, tels sont les facteurs qui marquent l’expérience des salariés sous-traités de la propreté. Dans ce contexte, malgré l’absence de véritables campagnes de syndicalisation, c’est l’action quotidienne de syndicalistes de terrain qui permet aux syndicats de maintenir un lien avec ce monde du travail profondément précarisé.
Fondé sur une enquête comparative et ethnographique, cet ouvrage nous immerge dans le travail quotidien des syndicalistes du secteur de la propreté à Marseille et à Bologne. Ici, face à des travailleurs invisibilisés du fait de leur appartenance de classe, de sexe et de race, les syndicats tendent à reproduire des pratiques syndicales forgées à l’époque de la « société salariale ». Pourtant, cette étude montre l’importance de la prise en compte du potentiel émancipateur contenu dans les expériences de vie et de travail des salariés du bas de l’échelle pour l’élaboration de nouvelles stratégies syndicales.
Fichier audio :
15.12.16.Cristina.Nizzoli.mp3 (MP3 - 114.3 Mo)